SCHOOL ON THE BOAT

Un projet de VAF

Aider les enfants à suivre et rester à l'école

 

 

Contexte

 

Hanoï est la capitale du Vietnam, elle accueille environ 6.5 millions d’habitants et présente une densité d’environ 1800  habitants /m². Comme dans la plupart des capitales du monde, Hanoï attire les populations  rurales, celles-ci émigrent dans le but de  trouver plus de  travail que dans les campagnes. En effet, le Vietnam  est un pays en voie de développement qui cherche à s’ouvrir sur l’économie mondiale et à se dégager du lourd passé historique, politique et économique qui lui est imparti.

Dans ce processus de développement, le Vietnam accroît son industrie, notamment dans les grandes  villes.   Les  populations des campagnes arrivent donc à Hanoï dans l’espoir de profiter de cet essor économique.
Le  niveau de  vie  urbain s’améliore dans les  grandes villes vietnamiennes, le  taux de  pauvreté est  passé de  58% en  1993 à 11% en  2010. Les  conditions de  vie connaissent également une importante  évolution. Par  exemple, le gouvernement vietnamien a signé en 2006 une convention contre le travail forcé, qui était censée amener au respect de  conditions décentes de  travail. Selon cette convention, le salaire minimum devrait  être  de 45 dollars à Hanoï et  Hô  Chi  Minh Ville, 40 dollars dans les petites  villes industrielles et 30  dollars en campagne.

 

En toute logique, beaucoup de familles sont arrivées à Hanoï pour bénéficier du dynamisme industriel et social   émergent. Cet exode rural réussira à certaines familles, mais laissera d’autres dans une  profonde précarité.

 

Public

 

               Nous œuvrons auprès de familles en marge du    marché du travail, des familles qui ont tenté leur  chance dans  l’effervescence d’Hanoi mais qui n’ont malheureusement pas pu s’y intégrer.

          Le problème majeur de ces personnes est qu’elles n’ont  pas de  papiers, ni carte d'identité, ni autorisation d’habiter où elles se sont installées. Elles viennent des campagnes, où les autorités sont  plus flexibles  et la vie quotidienne est plus simple que dans les grandes villes. Ainsi, ces familles se trouvent dans l’obligation de  trouver une solution alternative à leur situation.

 

Les familles habitent dans 3 zones à Hanoï :

- Zone 1 : elle se trouve sous le pont Long Bien, sur une île formée par deux bras de la Rivière Rouge, on appelle cet endroit « the Island ».

- Zone 2 : Sur les bords de la Rivière Rouge, sur un emplacement appelé « the Fisher village ».

- Zone 3 : dans un bidonville du quartier Long Bien.

 

 

Conditions de vie

La population concernée n’a pas eu d’autre choix que de s’installer dans ces lieux car ce sont des emplacements illégaux, pour  lesquels ils ne payent aucune taxe. Cependant, ils sont susceptibles d’être expulsés d’un moment  à un autre, en cas de  rachat de ces terres pour  y construire de nouveaux bâtiments par exemple (une situation qui devrait arriver sous peu, compte tenu de  la  folie constructive à Hanoi).

C’est ainsi qu’ils sont amenés à construire des habitations flottantes, faites de  matériaux basiques tels que  des bidons, de  la taule, des  bâches de plastique... Ces maisons constituent des  lieux de vie insalubres et dangereusement vecteurs de maladies. De plus, la Rivière Rouge est un fleuve très pollué, les habitants d’Hanoï ont pour habitude de  jeter leurs déchets dans la rivière  et sur ses abords. Les familles habitant ces zones n’ont pas d’autre choix  que  d’utiliser cette  eau pour  leur usage quotidien. Cela constitue une  problématique sanitaire majeure car même  les quelques filtres à eau présents sur leurs campements sont défectueux, les risques  de contamination  sont donc  bien  présents.


 

Une des maisons flottantes construites sur le Fleuve Rouge, en dessous du pont Long Bien

 

 

 

 

Conditions de travail

Comme expliqué précédemment, le public avec lequel nous travaillons est contraint de trouver des emplois précaires pour survivre. Ils travaillent dans différents domaines, ce qu’ils trouvent fréquemment sont des emplois comme mototaxi, agriculteur, vendeur (de tout ce qui peut être vendu!),  travaux   de   nuit   dans  les marchés, collecte de déchets  recyclables...  La plupart des personnes travaillent jours et  nuits pour essayer  d’offrir   des    conditions   de    vie acceptables   à  leur   famille. Cependant, leur salaire quotidien moyen est d’environ 50.000 VND à 100.000 VND (2  à 4  euros), ce qui est largement insuffisant pour  manger, entretenir une  maison  et  tout  simplement vivre à Hanoi.


Sur l’ « Island  »,   les familles tiennent des stands où elles vendent des  boissons et snacks en tout genre. Il leur est impossible d’ouvrir leur affaire par temps pluvieux, trop chaud, trop froid... des  climats fréquents au Vietnam.

 

 

 

Scolarisation


Au Vietnam, la scolarisation n’est pas gratuite, elle est même relativement chère en comparaison avec le niveau de vie national. Il est impossible pour ces familles de financer environ 200€/an/enfant pour offrir l’opportunité à leurs enfants d’aller à l’école.
De plus, la plupart des familles n’ont pas de certificat de naissance, un papier indispensable pour inscrire un enfant à l’école. Ils n’ont pas ce papier car ils ont dû fuir l’hôpital après avoir donné naissance à leurs enfants,  en effet, ils ne possédaient pas l’argent pour payer les prestations hospitalières et n’avaient pas non plus de  carte d’identité.

Notre première action a été de travailler avec les familles pour obtenir ce certificat de naissance. Nous avons donc œuvré auprès des autorités locales et des hôpitaux (avec parfois l’obligation de retourner dans les campagnes d’origine pour avoir accès à ces papiers). Il nous a été également nécessaire de financer  cette  action, la réédition du certificat de naissance n’étant évidemment pas gratuite. Cette étape aurait été très difficile pour les familles sans l’aide et le soutien des volontaires internationaux et locaux. Aujourd’hui, tous les enfants   suivis  disposent de leur certificat de naissance et sont prêts à intégrer une école.

Comme il a été mentionné, l’école est payante au Vietnam,  les  familles sont donc encore une fois dans l’obligation de  trouver une solution alternative pour veiller  à la  scolarisation  de   leurs  enfants.  Elles  ont  donc recours à des "écoles de charité", ou écoles gratuites. Celles-ci sont mises en place par des associations locales ou internationales. Cependant, ces écoles sont très sollicitées et ne sont que très peu nombreuses à Hanoi. Dans celle-ci, les enfants reçoivent un minimum de leçons et sont alphabétisés, mais le niveau est très bas et incomparable à celui d'une école publique.

De plus, les enfants y sont catégorisés comme des enfants pauvres, une étiquette qui est très pesante et leur limite largement l'accès à des études supérieures. Un enfant a besoin d'une réelle intégration dans la société, c'est la première socialisation d'une vie et elle est déterminante pour le futur. Les écoles gratuites les excluent de ce processus d'évolution personnelle.
 

La finalité de notre projet est de donner la possibilité aux enfants de choisir leur futur!

 

Nos objectifs

1. Le principal objectif

Pour réaliser la finalité de notre projet, nous devons rechercher notre but  (atteindre nos  objectifs). En effet, l’éducation, l’école peuvent donner une chance aux enfants de choisir leur futur. C’est pourquoi le principal objectif de l’association est de les aider à suivre et à rester à l’école jusqu’à ce qu’ils soient  indépendants. L’école n’est pas notre seule préoccupation. Pour prendre soin des enfants nous devons aussi prendre en  compte leur environnement social, familial.

2. Les conditions de travail

Nous devons connaître les familles de chaque enfant, et leurs situations. Nous devons travailler avec eux pour apporter le meilleur à leurs enfants. Nous ne pouvons pas comprendre le comportement des enfants si nous ne connaissons pas leur mode de vie, leurs familles. 

Créer une relation de confiance et de sincérité avec les familles est la première étape du projet. 

Nous travaillons avec les familles, dans leurs maisons, dans leur village ; notre présence doit être légitime. Nous devons nous connaître réciproquement. 

3. Créer de bonnes conditions pour apprendre

Pour créer de bonnes conditions d'apprentissage pour l'enfant, nous soutenons les familles matériellement et psychologiquement. Pourquoi un enfant aimerait-il aller à l'école si sa famille ne peut pas survivre? 
Nous devons montrer que nous sommes présents pour les aider quand ils en ont besoin. Pour encourager les enfants à aller à l'école, nous voulons organiser des sorties culturelles, des événements sportifs pour qu'ils puissent sortir de leur quotidien. S'ouvrir au monde, rencontre des enfants avec d'autres modes de vie...

4. Promouvoir les actions locales

Nous travaillons aujourd'hui, en tant qu'organisation internationale ; avec un projet qui est dirigé sur le terrain essentiellement par des locaux. Nous voulons soutenir les interventions locales, aider le travail social à se développer au Vietnam. Inciter les actions locales à prendre le relais des actions internationales.

 

        

 The Island - Sur le Fleuve Rouge, à 5 mindu centre ville d'Hanoi

 

Actions

          Pour atteindre nos objectifs, nous proposons différentes actions. 

          Premièrement, organiser des cours de soutien avec les volontaires locaux et des activités extrascolaires ; ce sont les principales activités.

          Ensuite, nous proposons à chaque famille dont les enfants vont à l'école une ration de riz hebdomadaire. Nous voulons être présents avec les familles et les enfants pour pouvoir les épauler à travers leurs difficultés et aussi partager leurs joies: pour les soutenir de manière globale.

          Pour finir, nous les accompagnerons financièrement et les soutiendrons en cas de problèmes de santé, d'hospitalisation, ainsi qu'en cas de soin exceptionel. Les problèmes de santé pouvant, bien souvent, freiner la scolarité des enfants.

 

Moyens

Ce programme de soutien ainsi que le budget sont prévus pour une période minimum de 10 ans. En effet, c'est le temps nécessaire pour que le plus jeune des enfants, âgé de 5 ans, puisse être assez âgé pour être indépendant dans son apprentissage. 
Le programme fonctionne grâce à cinq acteurs: les donateurs, les fondateurs (l'organisation française), Vietnam and Friends, les coordinateurs locaux et les volontaires locaux. 

Parmi ces acteurs, on distingue deux organisations:

A - L'organisation française 

Créée par des volontaires venant du monde entier

Cette organisation a été créée à Rouen (en France) en 2011. Pour exister, elle est composée de trois acteurs principaux: le président, le comptable et le secrétaire. Ces responsabilités peuvent changer régulièrement, elles sont partagées entre tous les fondateurs motivés et sont revues tous les six mois. Chaque fondateur peut demander à prendre en charge une de ces responsabilités dès que le besoin se fait sentir.

* Le président

Il est responsable de la fermeture ou de la continuité du projet avec les accords de chaque des membres. Toutes les décisions sont prises en coopération avec les fondateurs. Pour prendre des décisions, le président envoit un courriel aux fondateurs et la décision finale est validée en fonction de la majorité.

* Le comptable

Il est responsable du transfert d'argent entre le compte de SOB et de VAF, tous les mois. 

Un budget de base (les salaires des coordinateurs locaux, le défraiement des volontaires locaux, la ration de riz, l'assurance et les activités) ne change pas. C'est le même tous les mois. Pour cela, le comptable est le seul responsable.
Seul le budget pour la santé peut changer, il dépend des cas exceptionnels de santé. Dans ce cas le comptable doit envoyer un courriel pour avoir la coopération et l'accord de tous les fondateurs.

Le comptable est chargé de la communication entre le volontaire international, les coordinateurs locaux et les donateurs à propos du report des finances une fois par mois. Il envoit aussi ce report à l'organisation française et aux donateurs une fois par an. 

Le compte en France est autorisé uniquement à recevoir l'argent des donateurs et de le transférer à VAF. Pas de carte de crédit pour aucun des fondateurs et pas d'autres transferts ne sont autorisés. Les termes du contrat du compte sont envoyés aux fondateurs. 

* Le secrétaire

Il est en charge de la communication entre les fondateurs. Il évalue la participation et la motivation de chacun des membres. Il communique avec le volontaire international et les coordinateurs locaux et il est responsable du report de toutes les actions et activités. Il doit réagir en cas de manque d'information. Il communique avec Dam The Lâm (le président de VAF) à propos du nouveau recrutement et reçoit chaque nouveau contrat. Il informe alors tous les fondateurs à propos des différents changements.

B - L'organisation locale

Le partenaire de l'organisation française

Ce partenaire a besoin de signer un accord avec l'organisation en France, en ce qui concerne la manière de travailler, avec les volontaires, les finances et les responsables du projet. 
Il a besoin de créer un compte en banque séparé, uniquement réservé à l'utilisation du projet. Le compte en banque est géré par deux personnes responsables et habilitées à retirer l'argent. 
L'argent sera transféré tous les mois après que l'organisation locale ait envoyé le budget mensuel au comptable. Le budget est envoyé à la fin de chaque mois, dans le but d'anticiper les finances du prochain mois.
Les coordinateurs locaux doivent faire le budget pour le mois précédent et le volontaire intenrational vérifie avant de l'envoyer au comptable. Les coordinateurs locaux sont responsables d'organiser le budget de base, qui dépend des différentes activités. 
L'organisation locale est composée de cinq acteurs: le président, une personne qui reçoit l'argent avec Lâm The Dang, le volontaire international, les coordinateurs locaux, et les volontaires locaux.

* Le président

Il devra former, et aussi s'assure que le volontaire international puisse avoir assez d'informations à propos du projet. Le président reçoit l'argent de l'organisation en France, avec une autre personne. Il le transmet tous les mois aux coordinateurs locaux. Il est en charge du recrutement du volontaire international, et fait savoir à l'organisation en France ses compétences. Il est aussi chargé du recrutement des coordinateurs locaux, et d'envoyer chaque nouveau contrat aux secrétaires. Il est responsable du bon déroulement du projet.

* La personne qui reçoit l'argent

Avec le président de VAF, l'organisation locale (un fondateur au Vietnam) donne son accord pour prendre l'argent avec le président.

* Le volontaire international

Les deux organisations donnent leur accord à propos du choix des volontaires.

Le nombre de volontaires internationaux est fixé à un seul, pour une durée minimale de six mois.
Le volontaire international vérifie et transmet les finances du projet au comptable. Ce budget vient des coordinateurs locaux. Il estt aussi chargé de la newsletter et informe à propos des actions et de l'évolution du projet, par des photos, articles...
Pour faire au mieux, il est conseillé au volontaire d'aller régulièrement voir les familles et les enfants, passer du temps avec eux pour comprendre au mieux leur environnement. 
Il travaille en collaboration avec les coordinateurs locaux.

* Les coordinateurs locaux

Ils sont deux, un pour le Fisher Village et le quartier de Long Bien, et un pour l'Island.
Leur temps de travail n'est pas officiellement fixé, il est flexible et dépend des tâches. Leur salaire est de         600 000 VND (peut être augmenté après six mois, selon l'investissement du coordinateur).

Ils sont chargés de :

- La formation du volontaire local et vérifie son travail
- La vérification de la bonne évaluation des enfants
- La prise en charge des activités, une fois par mois
- L'organisation des réunions avec les volontaires locaux, une fois par mois
- Travailler en coopération avec le volontaire international
- La responsabilité de planifier un budget spécifique en cas d'urgence (problèmes de santé et autres besoins spécifiques)
- La responsabilité du bon déroulement du projet
- Garder un contat régulier avec chaque famille et chaque enfant, pour créer une relatin de confiance avec eux
- Rester en contact avec l'école publique, pour suivre l'évolution de chaque enfant avec leur enseignement

Le coordinateur local travaille en coopération avec l'organisation française, VAF, les volontaires locaux et les familles. Ils sont les principaux acteurs du projet.
 

* Les volontaires locaux

Le nombre est fixé à 8: quatre pour le Fisher Village et le quartier de Long Bien, et quatre pour l'Island.
Le nombre de volontaires locaux est fixé en fonction des différents niveaux scolaires des enfants. 
Leur temps de travail est de deux jours par semaine, et leur défraiement de 200 000 VND par mois.

- Ils doivent aider les enfants dans leurs devoirs. Ils s'adaptent aux niveaux et aux difficultés des enfants.
- Ils créent le relationnel entre les familles et les enfants. Ils créent du lien, communiquent avec les familles et les enfants.
- Ils doivent être présents dans les réunions une fois par mois et ils organisent les activités une fois par mois.
- Ils réalisent l'évaluation de chaque enfant (progrès, besoins, difficultés) et rempliront un livre de notes chaque jour.
- Ils informent les coordinateurs locaux à propos des motivations des familles et des difficultés rencontrées.

 

Pour mener à bien ce projet nous avons besoin de vous. Pour apporter votre aide, n'hésitez pas à remplir notre bulletin d'adhésion, ou réaliser un don. Merci!

 

SCHOOL ON THE BOAT                                                                                          VIETNAM AND FRIENDS

N°201 rue du Calvaire                                                                                              N°65E, lane 399, Rue Au Co
76 560 CARVILLE Pot de Fer                                                                                  District Tay Ho, Hanoi